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Macky Sall fête ce jour, ses trois ans au pouvoir. Durant l’année qui vient de s’écouler, le Plan Sénégal émergent est entré dans sa phase active. A l’heure de l’évaluation, le gouvernement semble poser des pas de tortue, loin de la cadence souhaitée et rappelée aux exécutants à chaque Conseil des ministres. Au même moment, le front social bouge, en dépit des réformes annoncées et des baisses des prix des produits de grande consommation.
Vu sous l’angle de sa mise en œuvre officiellement proclamée, le Plan Sénégal émergent (Pse), l’outil de gouvernance économique conçu par Macky Sall, cherche encore la cadence adéquate et des intrants pour remplir son «cadre logique des résultats». En effet, en répondant à une question du député Babacar Diamé lors du passage du gouvernement à l’Assemblée nationale, le jeudi 12 mars dernier, le ministre de l’Economie, des finances et du plan a avoué que l’Etat est encore presque encore à l’an zéro de son application. Ce plan de développement du Président peine à dépasser l’étape de la mobilisation des ressources financières pour ses 27 projets phare, depuis le retour de l’opération de fundraising devant le Groupe consultatif de Paris, en fin février 2014. «A ce jour, nous avons signé 67 conventions de financement soit un cumul de 1 275 milliards de francs Cfa. Signer une convention est une chose, faire décaisser les fonds en est une autre…», a déclaré l’argentier de l’Etat. Amadou Ba a tenté de rassurer que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour faire aboutir les procédures de décaissement. Le périple de marketing du Pse avait été précédé d’une visite d’Etat en Chine où un accord de financement portant sur 2 200 milliards de francs avait été annoncé, bien plus que les 1 864 initialement recherchés pour lesdits projets phare. L’on comprend donc pourquoi le chef de l’Etat insiste à chaque Conseil des ministres sur la nécessité pour son équipe gouvernementale «d’intensifier» ou «d’accélérer» la mise en œuvre des projets.