Je félicite les organisateurs de la manifestation, notamment ces jeunes très dynamiques et efficaces qui nous ont convaincus à apporter notre modeste concours.
Deux faits m’ont beaucoup impressionné :
La communication du professeur iraquien, représentant de la confrérie des qadres de la zawia mère. Ce brillant universitaire nous a livré un travail de recherche fouillé mais surtout d’une parfaite objectivité. C’est une manière de dire que la science n’a pas de confrérie.
Le fils du calife de la confrérie samaniyya du Soudan est un professeur de sciences po à l’université Omdourman de Khartoum. La qualité de son discours et sa modestie m’ont rappelé la leçon qu’il faut en tirer. Si les fils de nos califes étaient des professeurs d’université, nos ordres seraient moins critiqués. Apparemment, au Soudan, comme dans les autres pays arabes, les chefs de confrérie ne portent pas leurs turbans pour rien. Ils sont pour la plupart de grands érudits capables d’expliquer l’islam partout dans le monde.
Dans sa conclusion, le représentant du Liban, un autre brillant universitaire, auteur de 246 ouvrages et publications, a insisté pertinemment sur l’éducation et la formation comme moyens de protéger notre jeunesse contre les effets pervers de la mondialisation…Ce qui rejoint une proposition que j’ai souvent faite consistant à ce que nos grandes communautés islamiques, notamment les confréries, se dotent d’un réseau d’établissements scolaires allant de la maternelle à l’université, à l’instar de l’Eglise catholique, et couvrant toutes les régions de la république du Sénégal.