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Assemblée nationale : Me El Hadji Diouf traite Niasse de «dictateur»

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Hier, l’autorité du président de l’Assemblée nationale a été mise à rude épreuve par le député non-inscrit, Me El Hadji Diouf. Ce dernier a qualifié Moustapha Niasse de «dictateur» pour avoir refusé de lui donner la parole.

Après le renouvellement du Bureau, une véritable cacophonie s’est emparée de l’Hémicycle. En effet, au moment où le Président Moustapha Niasse donnait le calendrier des prochaines séances plénières, Me El Hadji Diouf lui a subitement coupé la parole pour soulever des vices de procédure. «Non, vous n’avez pas droit à la parole. Je ne vous écouterai pas», rétorque sèchement Niasse qui continue son discours. Mais le député non-inscrit ne s’est pas fait prier pour perturber la lecture de Niasse. «J’ai des questions sur la procédure concernant le renouvellement du Bureau. Il y a des vices», répétait sans cesse Me Diouf. «Monsieur le ministre, vous avez la parole», décrète le président, s’adressant à Mansour Sy.
Une démarche loin de décourager Me El Hadji Diouf qui revient à la charge : «Votre approche est assimilable à celle d’un dictateur. Aucun député n’est plus important que l’autre dans cette institution. Vous êtes le président certes, mais vous n’êtes pas plus important que moi. Vous exagérez !» Ne pouvant plus supporter que l’avocat manque de respect à son mentor, le député Afp, Pape Diallo dit Zator Mbaye, se lève de son siège en lance : «C’est vous (Me El Hadji Diouf) qui exagérez.» Suffisant pour s’attirer les foudres de Me Diouf. «Je ne parle pas à vous qui êtes fabriqué par un homme. Si vous êtes député c’est grâce à lui. Personne ne vous connaît», réplique-t-il.
Après cet incident, Me El Hadji est revenu sur la nature de ses complaintes. A ses yeux, le Bureau de l’Assemblée nationale devait comporter des membres de l’opposition. «C’est une violation flagrante du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le Prési­dent Moustapha Niasse ne maîtrise pas les règles de l’Hémicycle. L’article 11 dit qu’aucun débat ne peut avoir lieu avant l’installation du bureau définitif sauf s’il porte sur des questions de procédure relatives à l’élection en cours. J’ai voulu dire qu’on devait élire des vice-présidents, des questeurs ou des secrétaires élus appartenant à d’autres groupes parlementaires. Le président Niasse a violé la loi», s’indigne-t-il.

Le Quotidien

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