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Démocratie | L’Afrique a-t-elle entamé sa révolution « open data » ?

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En Afrique, nombreux sont les observateurs qui reprochent aux gouvernements leur opacité. Souvent à raison. Pourtant, depuis quelques années, la tendance est à l’ouverture des données publiques. Un phénomène plus ou moins marqué selon les pays.

Avez-vous entendu parler de l’open data ? Depuis quelques années, à la suite des pays européens et nord-américains, certains États du continent se sont lancés dans l’ouverture de leurs données publiques.

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Soutenus par les instances suprarégionales, comme la Banque africaine de développement (BAD), ou par des organismes privés, telle la World Wide Web Foundation, les initiatives se multiplient, entre soucis techniques et méfiance politique. L’idée : publier, sur une seule plateforme et sous un format réutilisable par les utilisateurs, des données produites ou collectées par les organismes publics.

Où en est le continent à ce sujet ? Voici les réponses aux questions que vous vous posez.

Comment progresse l’open data en Afrique ?

« Ces dernières années, nous avons constaté une croissance soutenue dans l’ouverture des données », explique José Manuel Alonso, responsable de programmes à la World Wide Web Foundation. « Quelques-unes de ces initiatives n’ont pas vécu bien longtemps mais nous parlons ici d’une vision à long terme », ajoute-t-il.

Au Kenya, au Ghana ou au Maroc, qui a lancé son premier portail www.data.gov.ma en mai 2011, ont succédé d’autres pays, comme le Burkina Faso, premier chez les pays francophones, ou le Sierra Leone, qui tentent de relever le défi de l’accès aux données dans le monde rural.

Emboîtant le pas, autant pour favoriser la diffusion que l’obtention de données à destination de la société civile comme des bailleurs de fonds, la Banque africaine de développement lance en 2012 l’initiative Autoroute Africaine de l’Information (AIH, en anglais). L’objectif : permettre la mise en ligne, pour tous les États, d’une infrastructure susceptible de porter leurs ambitions en matière de vulgarisation des données publiques.

>> Visitez la plateforme « Open data » de la Banque africaine de développement

« Le portail a été installé dans tous les pays africains à l’exception de l’Éthiopie et de l’Érythrée, qui ont reporté leur participation », explique Louis Kouakou, directeur du département statistique de la BAD. « Les installations en Libye, en Centrafrique et en Somalie n’ont pas encore eu lieu en raison des problèmes logistiques », ajoute-t-il.

Toutefois, c’est bien principalement aux États qu’incombent les efforts à faire dans le domaine de l’open data. Et, en la matière, ils sont bien loin de fournir tous les mêmes efforts.

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