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GAMBIE – Yahya Jammeh avertit les activistes de Y’en a marre et du Balai citoyen

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«La Gambie n’est pas la RDC», dixit le président Yahya Jammeh, lors d’un dîner avec des proches. Le chef de l’Etat gambien faisait ainsi allusion à la récente arrestation des jeunes des mouvements Y’a en marre du Sénégal et du Balai citoyen du Burkina en République démocratique du Congo (RDC).

Il menace ainsi les jeunes activistes africains qui font le tour de l’Afrique pour soutenir leurs collègues dans leur lutte pour un Etat de droit et le départ du pouvoir de ces chefs d’Etat qui manipulent la Constitution pour s’accrocher au pouvoir.

Certaines mauvaises langues africaines reprochent aux activistes de Y’en a marre du Sénégal de n’être pas allés en Gambie où les droits de l’Homme sont malmenés par le régime en place. Pourtant, Banjul n’est qu’à un jet de pierre de Dakar, disent ces détracteurs de Y’en a marre.

Mais, à en croire les membres du mouvement citoyen sénégalais, les Y’en a Marristes sont résolument décidés à combattre la dictature sous toutes ses formes où qu’elle se trouve en Afrique. Même jusqu’en Gambie où Yaya Jammeh règne de main de maître ?

En tout cas, selon Thiat, si les Gambiens prennent leur courage à deux mains pour combattre les dérives de Jammeh, lui et ses camarades de Y’en a marre viendraient se joindre à cette lutte, s’ils sont invités comme ils l’ont été en République démocratique du Congo (RDC). Car pour Malal Talla alias «Fou malade», «il faut que les initiatives viennent de ceux qui vivent en Gambie. Les Gambiens sont souverains chez eux. Si les jeunes Gambiens ne se lèvent pas, nous (de Y’en a marre, NDLR) ne pourrons rien faire».

Le rappeur sénégalais de préciser que leur mouvement a travaillé avec des jeunes Gambiens qui avaient séjourné à Dakar, pour essayer de changer la situation. Pour faire face au régime de Yaya Jammeh, il considère que les initiatives doivent venir des Gambiens. «Est-ce que ce sont les Congolais qui doivent déclencher une dynamique au Sénégal pour dire non au tripatouillage de la Constitution ? Non ! D’abord, c’est aux jeunes Gambiens de mener le combat. Et après, il y a ce qu’on appelle la solidarité citoyenne, comme les militaires tchadiens sont en train de le faire pour combattre Boko Haram». C’est pourquoi Y’en a marre a produit une chanson intitulée Contre l’impunité en Gambie, pour dénoncer les pratiques du régime en place, Fadel Barro dixit.

«Et nous travaillons beaucoup sur toutes les questions de liberté en Gambie. Nous le faisons en respectant le contexte gambien, parce que Y’en a marre ne peut pas aller dans ce pays pour y mener un combat. Nous partageons nos expériences. On ne parle pas de la Mauritanie. Pourtant, dans ce pays, des gens sont en prison parce qu’ils luttent contre l’esclavage», constate Malal Talla.

Mais en Gambie, cette république voisine du Sénégal où le président Yahya Jammeh ne cesse de violer les droits humains, une source proche du chef de l’Etat se veut claire : «Yahya n’est pas Kabila. Il n’aurait pas libéré aussitôt ces jeunes qui veulent déstabiliser des régimes.» Et d’ajouter : «Ces gens sont des putschistes, Blaise Compaoré en sait quelque chose.»

De cette arrestation en RDC, le coordonnateur du mouvement Y’en a marre soutien que c’est «une petite parenthèse dans leur parcours qui ne les a pas ébranlés». «On peut essayer de  nous brimer, mais c’est peine perdue. On va continuer le combat parce que tout ce qui ne nous arrête pas nous renforce».

Pour rappel, ces activistes ont été arrêtés lors d’une conférence de presse en RCD par les forces de l’ordre nationales. Fadel Barro et Cie ont ensuite été libérés grâce aux interventions des présidents Macky Sall du Sénégal et Michel Kofando du Burkina et d’autres institutions internationales.

Times24

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