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Dans le contrôle des frontières, l’Administration de la Douane sénégalaise veut une démarche participative pour tous autres acteurs concernés. C’est ainsi, qu’elle a mis en place une « gestion coordonnée des frontières », qui va impliquer les autres acteurs intervenant à la frontière. C’est pourquoi le ministre du budget a invité les forces de sécurité à apporter une réponse adaptée aux frontières.
Pour cette édition 2015, la journée internationale de la douane a pour thème : « La gestion coordonnée des frontières : une démarche participative pour les autres concernés ». À en croire le Directeur Général de la douane, la célébration de cette journée intervient dans un contexte particulier, marqué, notamment, par des mutations importantes intervenues dans la vie de l’administration. « Ce thème revêt une grande importance dans le contexte actuel de nos frontières, marqué par des menaces multiformes telles que le terrorisme, le trafic illicite de stupéfiants, le commerce illicite des espèces protégées par la convention CITES, la circulation des armes légères et de petits calibres, des épidémies comme Ebola », explique Monsieur Papa Ousmane Gueye, DG de la douane sénégalaise.
Face à ces menaces, la question est de savoir comment gérer les frontières ? La réponse fournit par l’OMD, est sans ambiguïté. « Pour faire face, il faut gérer les frontières autrement. C’est-à-dire, avoir une gestion coordonnée des frontières (GCF), impliquant la participation de tous les acteurs concernés. Par gestion coordonnée des frontières, on entend une démarche coordonnée des services de contrôle aux frontières, à la fois sur le plan national et international, dans le but d’améliorer leur efficacité dans les contrôles », fait-il savoir.
Au plan national, de l’avis du patron de la douane sénégalaise, l’adoption du nouveau plan stratégique pluriannuel 2014-2017, bâti autour de la vision d’une douane performante portée par une exigence de qualité au profit des entreprises et des populations matérialise l’orientation stratégique de la Douane pour les prochaines années. Toutefois, consciente du fait que la performance ne peut se réaliser que dans un environnement sécurisé, l’administration des Douanes a inscrit à l’axe 3 dudit plan, « le renforcement de la lutte contre la fraude et la contrefaçon, et la participation à la mise en œuvre de la politique de sécurité nationale. La réalisation de ces objectifs dépendra de la mise en œuvre pleine et intégrale d’un certain nombre de mesures, parmi lesquelles, le recours à un système de gestion coordonnée des frontières », soutient M Gueye.
En effet, l’expression « gestion coordonnée des frontières » (GCF) fait référence à une approche, de l’avis des autorités douanières, qui permet aux services chargés du contrôle aux frontières de travailler ensemble, en vue d’une gestion plus efficace de la circulation des personnes et des biens dans le respect des exigences de la loi. « Il s’agira essentiellement ici de présenter la GCF, ses piliers et ses avantages et décrire la GCF au Sénégal ainsi que sa mise en œuvre au niveau communautaire », conclut-il.
« Les forces de sécurité doivent apporter une réponse adaptée aux frontières »
Ainsi, à en croire au ministre délégué chargé du Budget, Birima Mangara, les forces de défense et de sécurité se doivent de s’organiser pour apporter une réponse adaptée en vue de faire face aux assauts répétés que subissent les frontières. « Cette réponse, qui doit avoir pour effet de faciliter les échanges commerciaux licites et les flux réguliers de voyageurs et d’endiguer les fléaux pouvant en découler, ne peut dès lors se trouver que dans la gestion coordonnée de nos frontières », souligne M. Mangara.
Venu présider la journée internationale de la douane, ce lundi 26 janvier, le ministre soutient la protection de l’économie nationale doit être au cœur de l’Administration douanière. « Au moment où nos frontières physiques subissent les assauts répétés de la mondialisation de l’économie et de l’essor des grands ensembles avec comme corollaire la libre circulation des personnes et des biens, il est fort regrettable de constater que les adeptes des pratiques illicites exploitent ces opportunités de développement de nos États à des fins criminelles », poursuit M. Mangara.
Pour ce qui concerne la coopération entre services, Birima Mangara a invité la Direction générale des Douanes à renforcer la collaboration avec les autres acteurs intervenant à la frontière (l’Armée, la Police, la Gendarmerie, les Eaux et Forêts, les Services de contrôle sanitaire et phytosanitaires etc). « Au plan international, la nécessite d’un cadre juridique adapté qui peut se traduire par une coopération locale entre les fonctionnaires des deux côtés de la frontière, une coopération bilatérale entre Etats voisin, et une coopération multinationale », souligne-t-il.