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Suite aux inondations sur la quasi-totalité du pays et à Touba principalement ses derniers jours, je me permets de partager avec vous le contexte de la problématique des inondations pour la ville sainte de Touba.
La voirie de Touba développe un linéaire de plus de 100 Km constituée de 83 Km de voies primaires, 11 Km de voies secondaires et 6 Km de voies de desserte. La voirie est hiérarchisée et se présente comme suit :La voirie primaire est constituée principalement par la route vers Mbacké, La bretelle de contournement de Mbacké, La route de Darou Mouhty , La route de Bélel, La route de Dahra, La route de Khelcom, La route de Darou Rahmane, La première rocade et la deuxième rocade etc…
Les voies secondaires permettent les relations inter-quartiers et l’accès aux pôles religieux et d’activités. Ces voies sont formées par, La pénétrante Dianatoul Mahwa-grande mosquée qui structure les quartiers de Darou Khoudos, Khaïra, Dianatoul Mahwa, Keur Cheikh Ibra et Dianatoul Nahim, La route de Guélodé, relie la bretelle de la route nationale à la pénétrante Dianatoul Mahwa-grande mosquée, La route grande mosquée-Rocade , La pénétrante grande mosquée deuxième rocade , L’axe horizontal qui relie la route de Mbacké aux deux rocades. Comme on le voit, toutes ses voies doivent disposer d’un réseau de drainage des eaux pluviales.
La priorité dans le domaine de l’assainissement liquide pour Touba semble donc être le drainage des eaux pluviales. Mais, la topographie de la ville montre des pentes convergentes vers le centre ville avec beaucoup de points bas éparpillés un peu partout. C’est pourquoi, dès le début de l’hivernage, des rues entières deviennent impraticables.
Pour remédier à ce problème, des travaux étaient localisés autour de la mosquée et au niveau de certains lieux publics comme le marché Okass et réalisés par les khalifes qui se sont succédés. C’est ainsi que des caniveaux rectangulaires sont construits le long des différentes artères du marché, de la route menant vers Mathlaboul Fawzayni et de la mosquée ; les eaux collectées sont recueillies au niveau d’un bassin creusé à cet effet.
Or, la topographie de la ville de Touba ne permet pas toujours ce genre de dispositif lequel requiert une certaine dénivelée entre l’ouvrage de vidange et le réseau aval.
Pour cette raison, certains bassins à aménager joueront le rôle de dépressions naturelles ; dans ce cas, aucun ouvrage/débit de vidange n’est prévu.
Quant a la gestion des eaux pluviales, il faudra la mise en place d’un cadre institutionnel et juridique approprié qui favorisera la pleine expression des compétences reconnues aux collectivités locales comme ce fut avec l’ex Communauté Urbaine de Dakar qui avait un rôle important dans l’entretien et la maintenance des canaux pluviaux et qui assurera la synergie nécessaire entre les multiples d’acteurs qui réalisent des travaux ( l’ONAS, les Communes, le Ministère de l’Equipement et des Transports Terrestres, le Ministère de l’Urbanisme et de l’habitat, les promoteurs immobiliers etc..) concernés en précisant leurs rôles et responsabilités de chacun.
Il faut aussi signaler que l’ONAS doit avoir de fait, le rôle régalien de viser toutes les études et de coordonner les interventions multiples dans le secteur de l’assainissement pluvial qui est une des missions du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Il doit être associé à toutes les étapes de l’exécution des travaux ; afin que le suivi et le contrôle soient effectués selon les normes établies.
Papa Cheikh DIOP
Ingénieur Hydraulicien
Corniche Sor Saint-Louis
Assistant technique en Haïti