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Installations des commissaires de Bambey, Diourbel et Touba : Le directeur de la Sécurité publique sermonne les policiers

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Le commandant Bassirou Dièye est le nouveau patron du commissariat urbain de Bambey où il a remplacé le commandant Mbaye Sèye qu’il avait aussi succédé au commissariat de Dieuppeul. Bassirou Dièye va rester ici un mois avant de jouir de sa retraite. Le directeur de la Sécurité publique, Oumar Maal, a aussi installé hier les nouveaux commissaires de Diourbel et Touba.

Oumar Maal, directeur de la Sécurité publique, a délivré un cours magistral aux policiers : «Le poste de police est le miroir du service. Quand le public vient au poste de police, on suppose qu’il est en détresse. Et quelqu’un qui est en détresse, il ne faut pas lui en rajouter.

Le policier en tant qu’éducateur a le rôle de bien accueillir, informer, aiguillonner, assister et pas le contraire.» Très en verve, il poursuit : «Evitez la provocation qui peut se manifester sous diverses formes et ne pas se cacher derrière l’uniforme pour croire que tout est permis au policier.

Assumons : dans aucun pays au monde, aucune police n’est aimée par sa population. Donc, nous l’assumons et nous ne devons pas verser dans la provocation ni répondre à la provocation. Nous devons rester sereins.»

Par ailleurs, le Dsp met en garde ses subordonnés pour qu’ils ne sombrent pas dans l’excès de zèle. «L’uniforme ne vous donne ni le droit de vociférer ni de lever la main sur des gens. Vous avez une parcelle d’autorité que le Peuple vous a investie, vous ne devez pas en abuser.

Il y en a certains qui n’accepteront jamais de se faire humilier. Ils seraient prêts à y laisser leur peau mais ils ne l’accepteraient pas. Donc, ce que vous ne pouvez pas faire à vos propres parents, ne le faites pas aux parents d’autrui», dit-il. Dans son discours, il a rappelé la mort de l’apprenti-chauffeur Ibrahima Samb qui a été tué dans des circonstances troublantes.

«Je l’ai répété, il y a dix huit mois ici en prenant l’exemple du cas de Mbacké. Au cours d’une banale opération de sécurisation, un citoyen a finalement trouvé la mort pour avoir été mis dans le coffre d’un véhicule, endroit même où un animal ne doit être mis dans ces conditions, faute de respiration, il meurt.

C’est comme cela qu’on l’a mis dans la malle arrière, on l’a oublié et il en est mort. Voilà un cas extrême d’irrespect des droits de l’Homme», enchaîne-t-il.

A Diourbel, il a fait la différence entre la police et l’Armée. «Nous policiers, ce qui nous différencie des militaires, c’est qu’en face d’eux, ils ont des ennemis et ils peuvent faire usage de leurs armes à tout bout de champ.

Alors que nous, en face de nous, nous avons des adversaires momentanément égarés qu’il faut ramener à la raison en privilégiant le dialogue parce que vous avez affaire non pas à des animaux mais à des êtres humains épris d’intelligence.» Chat échaudé…

Boucar Aliou DIALLO (Correspondant)

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