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L’une des principales lacunes que trainent les jeunes entrepreneurs africains est la formulation d’un plan d’affaire assez complet pour convaincre les institutions financières de les accompagner. C’est le constat de Marc-André Ledoux d’ESA.
En marge de la semaine mondiale de l’entreprenariat organisée au Sénégal un atelier de rencontre et d’échange a été organisé en faveur des étudiants de l’Institut de formation professionnel Ifage. Intitulé «Le crowfunding pour le financement islamique d’entreprises sociales africaines», cet atelier a vu la participation Marc-André Ledoux directeur général d’Entreprises Sociales Africaines (ESA). Qui a fait un diagnostic sans complaisance des défauts que comportent les projets d’entreprises portés par les jeunes africains. « Les entrepreneurs africains sont pleins d’idées et d’enthousiasme, mais dans la rédaction de leur plan d’affaire, ils pèchent un peu. Ces documents ne sont pas assez complets pour permettre aux bailleurs d’avoir une bonne visibilité de la marge de progrès. Les jeunes entrepreneurs restent dans les généralités aux niveaux des états financiers alors qu’ils faut entrer dans le détail », a-t-il indiqué. En effet, dans le milieu du financement des jeunes entrepreneurs il y a des règles même minimes à respecter avant d’accéder à un prêt. Car l’entreprenariat social africain est une organisation économique risquée. Il faut donc, à défaut de garanties prendre des précautions. Ainsi, en relation avec Melacrowd, Marc-André Ledoux proposent des questionnaires simplifiés pour les entrepreneurs sociaux africains afin de rendre leur projet acceptable avant de les proposer sur une plateforme d’échanges à de probables investisseurs. Ces investisseurs pourront ainsi, les observer et décider des montants à mettre sur ce projet. Ils ne sont pas tenus de mettre toute les sommes demandé mais ce qu’ils jugent être à leur portée », explique Bernard Faye, le représentant de Melacrowd. Avec ce système, qui vise directement la diaspora, ces deux organismes veulent participer au développement économique et social de l’Afrique avec des systèmes empruntés à la finance islamique. En effet, cette association d’ESA et de Melacrowd est basé sur la Mousharaka un type de contrat qui respecte les préceptes de la finance islamique pour soutenir les jeunes entrepreneurs sociaux africains. L’entrepreneur et l’investisseur partageant les risques et les pertes selon la trajectoire du projet.
Il faut souligner que certains domaines d’activité sont exclus par ESA et Melacrowd sur ce programme de soutien aux entrepreneurs sociaux parce que n’ayant pas des impacts importants sur le côté social et développement. Il s’agit du commerce et de l’importation. Comme le rappelle Marc-André Ledoux ESA a pour objectif de créer et de soutenir des entreprises sociales durables à forte croissance et qui a un impact positif sur plusieurs pans de la société.