Le pays marche-t-il sur la tête ? Mame Mor SARR
Certes, le pouvoir rend fou. A cet effet, le cri de cœur de ‘’Ngouille ’’ suffira-t-il à dire que le pays marche sur la tête ? Or, ce cri laisse entendre un aveu de taille.
Et l’aveu est la mère des preuves dixit le législateur sénégalais.
Nous déduisons ainsi qu’il part avec l’intention de saboter encore les élections et pire en tout ça il verse dans la discrimination.
Souhaiterait-il importer le syndrome ivoirien ou gambien ?
De plus est sénégalais celui qui milite à l’APR.
Si tu es militant, tu auras certainement ta carte d’identité. D’où le contraire signifierait un étranger, un apatride dans ton propre pays pour ne pas paraphraser Sidy Lamine NIASS avec son livre ‘’un étranger parmi les siens’’.
A cela s’ajoute dès le départ le grand reniement de ’’Birim Niémé’’ car il avait juré sur tous les toits de faire cinq ans et le voilà dans sa septième année.
Ce qui est pire en tout ça, ce régime fait la culture du non-respect de la parole publique : Talla et Ndéné constituent des parfaites illustrations.
Et puis pour ces apristes la parole donnée n’a ni éthique encore moins la morale, fondements de toute société.
Alors leur slogan de campagne devenant caduque est remplacé par « GESTION SOMBRE ET VOL » des deniers publics.
Salle OR ;
Salle PETROLE ;
Faille GAZ ;
Thimbauld ZIRCON…….
En ce qui concerne l’endettement de notre pays, il a atteint un niveau extraordinaire.
Si pour le gouvernement, ce niveau d’endettement est révélateur de la confiance des partenaires du Sénégal, des économistes, préoccupés par la viabilité de la dette et la soutenabilité des finances publiques, le
trouve alarmant. Ce qui inquiète bien sûr le FMI.
Cinq cent milliards, dit-on, pour construire le TER au moment où les priorités se trouvent ailleurs par exemples construction de salles de classes pour éliminer les abris provisoires ou désenclaver la zone Sud.
Pire encore, il fait la promotion des sociétés dites multinationales en lieu et place des sociétés nationales. L’exemple le plus visible c’est le sauvetage de ALSTOM.
On applaudirait s’il s’agissait d’un projet sur la renaissance des chemins de fer sur l’étendue du territoire (les axes
Dakar-Matam et Ziguinchor- St louis).
Un taux de croissance de 7,2 j’en ris. Et d’ailleurs un taux extraverti non reflété sur le pouvoir
d’achat des ménages sénégalais.
Mieux leur dirait-on : l’émergence ne se décrète pas, on lavit.
Par ailleurs, parlons du taux de croissance qui avoisine 7,1%, selon nos dirigeants. Si ce fameux taux reflète la réalité, peut-il être source de glorification ?
Au moment où nous ne contrôlons pas notre commerce, nos ressources naturelles… et encore la question, où se
mange notre taux de croissance, se pose ?
Cette question pour dire qu’on ne le sent pas sur nos achats, nos quotidiens…et il est plus facile pour le commerçants d’importer le lait par exemple que de l’acheter dans le pays et les taxes sur le lait s’élève à hauteur de 26%
sur le lait local et 8% sur le lait importé. Ce qui est dommage !
Et une question qui nous préoccupe tant et qui mérite vraiment une réflexion approfondie, est les bénéfices de la société Orange (SONATEL).
Cette année, elle a affiché des bénéfices de plus de deux cent milliards et que les consommateurs ne les ressentent pas car problèmes de réseaux, arnaques (dalal tones) et j’en passe.
Nous nous levons pour demander le rôle de l’Etat dans l’amélioration des conditions de vie de sa population puisque c’est lui le garant et le protecteur des consommateurs.
S’agissant de la justice, on a assisté hier avec la CREI sur le dossier Karim WADE. Aujourd’hui, c’est le procès du Maire de Dakar Khalifa SALL à cause des fonds politiques (pardon de la Caisse
d’avance).
Est-ce-que demain ça ne serait pas le procès de la Fondation ‘’Servir le Sénégal’’ pour éclairer l’opinion sur l’origine
des financements de ladite fondation.
Nous sommes pour un Etat de droit. Nous sommes pour l’équilibre et la démocratie. Mais, nous ne sommes pas pour une justice à double vitesses.
Et je termine mes propos pour rappeler ce verset Coranique qui dit : «qui est donc mieux guidé ? Celui qui marche face contre Terre ou celui qui marche redressé sur un chemin droit ».
Bien sûr le pays qui marche avec les deux pieds est mieux que le pays qui marche sur tête.
Signé Mame Mor SARR
SG UJTL/TOUBA
