Post Views = 1273
Commune qui manque pratiquement de tout malgré ses énormes potentialités économiques et humaines, Ngathie Naoudé, idéalement situé sur la nationale 1, à équidistance de Dakar et de Tambacounda, compte tordre le bras au destin en s’engageant résolument dans la voie du développement durable.
Sa chance, comme ont tenu à le souligner certains conseillers, c’est de compter sur une femme qui a une vision nouvelle, celle d’entamer sa mandature par l’amélioration des conditions de vie des populations, avant d’ouvrir de grands chantiers à partir des moyens propres de la commune d’abord, mais également grâce à l’appui de l’Etat et des partenaires.
Pour Yaye Fatou Diagne Mboup, élue maire cette année, il n’y a pas d’amalgame possible. La position géographique de Ngathie Naoudé en fait un centre entre Tambacounda et Dakar, d’où des atouts majeurs. La commune, dira cette psychologue clinicienne et femme politique, présidente du Mouvement pour le renouveau patriotique (Mrp), est une zone spécifiquement agricole, avec une superficie de 614 Km2.
Cependant Ngathie Naoudé, qui n’en demeure pas moins une zone favorable à l’exploitation du sel, est confrontée à d’énormes difficultés dans plusieurs secteurs. Pour le maire, il y a l’absence de routes et de pistes de production qui frein en ce moment son envol économique en paralysant totalement les populations dans leur déplacement et le transport des produits récoltés à l’intérieur de la commune.
Pour la santé, la commune dispose de deux postes de santé, à Ngathie Naoudé et à Ngoloum, autre village de la commune.
« Nous avons été obligés, en prenant la direction de la mairie, d’engager des moyens pour réparer et rendre fonctionnelles ces deux structures qui étaient dans un état de délabrement très avancé », a souligné Yaye Fatou. Il en est de même de la situation de l’éducation dans la commune qui compte trois Cem dont deux implantés par l’Etat qui sont en abris provisoires.
En ce qui concerne le troisième Cem, il a été réalisé par l’actuel maire bien avant qu’elle ne soit élue par les populations.
« J’ai pas attendu d’être maire de Ngathie Naoudé pour m’investir aux côtés des populations », a-t-elle souligné, indiquant que même étant à Dakar, elle était toute attachée à son terroir, ce patelin qui l’a vue naître.
Ngathie Naoudé reste également une zone d’exploitation de sel très prometteuse. Le problème, selon son maire, est que cette exploitation se fait de manière artisanale.
L’objectif de l’équipe municipale, dira-t-elle, est de renverser la tendance par la création d’une coopérative qui va se charger de la commercialisation du sel.
Car, a-t-elle ajouté, le problème du sel de Ngathie Naoudé, c’est son écoulement dans des conditions favorables. Mais le maire ne compte pas s’en arrêter là.
Elle envisage d’implanter à Ngathie Naoudé une usine pour le moulage du sel, afin de proposer à la clientèle du sel de cuisine.
Il faut que le nouveau maire de Ngathie Naoudé accorde la priorité à l’autonomisation des femmes et des jeunes de sa commune.
« Il faut travailler, orienter nos premières forces vers le bien-être des populations, c’est la seule politique qui vaille », note-t-elle. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Yaye Fatou Diagne Mboup, depuis quelques années, a progressivement migré de Dakar à Ngathie Naoudé.
« J’ai choisi de faire un retour aux sources, en ce sens que pour moi, le développement du Sénégal ne se limite pas à Dakar seulement. C’est l’émergence de toutes les régions et la synergie de tous les efforts qui vont développer ce pays que nous chérissons tant ».
A son avis, l’autonomisation et le développement visés par la municipalité de Ngathie Naoudé, mais partout ailleurs, doivent passer l’autosuffisance alimentire.
LeSoleil