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Les assurances Sénégalaises face à l’inquiétude de la Banque Mondiale.

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Le Sénégal et la Banque Mondiale ont fait le point sur l’économie du pays durant une rencontre tenue sous l’égide de la Direction de la prévision et des études économiques.

Le Point économique, c’est le nom de la rencontre qui a réuni la Banque Mondiale et le Sénégal. Il s’agit d’un diagnostic sans complaisance de l’état de santé de l’économie du pays pour trouver les solutions appropriées à son développement comme prévu par le Plan Sénégal Emergent. A cet effet, la Banque Mondiale a publié un rapport du même acabit qui a pour rôle d’apprendre du passé pour un avenir meilleur. Dans cette première livraison ayant pour objectif d’assurer le suivi de l’évolution économique au Sénégal et d’analyser les principales options stratégiques son représentant Philip English l’économiste en chef et responsable pour le Sénégal au siège de la Banque mondiale de Dakar a présenté un rapport s’est inquiété sur certaines zones d’ombres. Surtout dans l’optique d’atteindre les objectifs du PSE. Le Plan Sénégal Émergent a pour objectif de rompre avec la tendance baissière du taux de croissance. Le fait qu’il mette l’accent sur la croissance économique est salué. Toutefois, ses ambitions pourraient ne pas correspondre avec les ressources disponibles et, selon toute vraisemblance, son succès dépendra de l’accélération des réformes et de l’adhésion massive du secteur privé. «Le PSE insiste sur l’augmentation de l’investissement public. Toutefois, avec l’expérience récente on se rend compte que cela n’est pas efficace. L’investissement public ne porte pas le taux de croissance alors qu’il est beaucoup plus important au Sénégal que dans tous les autres pays de l’Uemoa. Ce qui doit pousser les autorités à voir pourquoi l’efficacité de l’investissement public est aussi faible. Cela passe par des évaluation avant coup des nouveaux projets pour plus de résultats », a-t-il souligné. En plus de la faiblesse des résultats de l’investissement public, il demeure aussi quelques inquiétudes sur la tenue générale du budget de l’Etat. En effet, la partie dénommée charges communes prend une grande ampleur alors qu’elle ne correspond à rien selon les lignes directrices de la Banque Mondiale. «La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International s’inquiètent de la taille des charges communes dans le budget du Sénégal. Elles représentent maintenant 14% du budget. Il faudrait que les journalistes demandent à quoi cela correspond car à notre niveau on ne comprend pas trop », a déclaré Philip English. Les charges communes sont, selon le ministère de l’Economie des Finances et du Plan l’ensemble des crédits du budget général qui ne peuvent être ventilés par les ministères, en raison de leur caractère général.

Dans l’ensemble, la Direction de la prévision et des études économiques partage cette analyse sévère qu’a fait la Banque Mondiale sur l’état de l’économie Sénégalaise. Mais à l’opposé de l’économiste en chef et responsable pour le Sénégal au siège de la Banque mondiale de Dakar, mais elle indique que le PSE a déjà pris en compte les recommandations du rapport. « Les réformes préalables ont été identifiées et le PSE sera une grande réussite. L’augmentation substantielle des recettes budgétaires et leur rationalisation. Ainsi les marges de manœuvres seront plus amples pour le gouvernement qui aura, en plus des investissements extérieur à travers les partenariats public privé des leviers internes sur lesquels il pourra s’appuyer en faveur des investissements productifs. L’étude sur la crédibilité budgétaire participe à conforter la signature du Sénégal et à rassurer les investisseurs », a fait savoir Djibril Dione le Directeur adjoint de la DPEE. Il a assuré que le budget du Sénégal est soutenable et qu’il peut porter un développement économique. Il affirme que des mesures ont été prises pour améliorer l’environnement et assainir le secteur de l’environnement. Djibril Dione a insisté sur la stratégie de planification des investissements sur laquelle l’Etat se repose pour améliorer leur efficacité. Ce qui le pousse à dire que pour l’année 2015 l’économie sénégalaise est dans le scénario prévu par le PSE pour cette année. Ainsi, le directeur adjoint de la DPEE prévoit une croissance de 5,4% du PIB.

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