Ibrahima Diouf, inspecteur régional des pêches et de la surveillance maritime de Louga (nord), a fait état de l’immatriculation de l’ensemble des pirogues de pêche de la région dont 90 % dispose désormais de permis de pêche.
« Dans le cadre du marquage des embarcations de pêche, la situation est satisfaisante », a-t-il déclaré mercredi, à l’issue de la cérémonie officielle de lancement d’une campagne de sensibilisation sur la sécurité en mer de la pêche artisanale. « Nous avons pu atteindre une immatriculation de 100 % des pirogues et 90 % d’entre elles disposent de permis de pêche », a-t-il déclaré à des journalistes, lors de cette manifestation déroulée dans le village de Lompoul-sur-mer, dans le département de Kébémer (nord). Des acteurs de la pêche des de pêche de la région, provenant de Lompoul, principal centre de pêche de la région, mais aussi de Potou et Keur Momar Sarr (département de Louga), participaient à cette rencontre. « Le marquage des pirogues est un élément important de la sécurité dans le sous-secteur de la pêche artisanale. L’immatriculation permet une identification rapide des pirogues en détresse et facilite l’organisation des secours », a fait valoir M. Diouf. La rencontre a également été rythmée par des séances de démonstration consacrées à l’utilisation des équipements de sécurité, du port du gilet de sauvetage au maniement du GPS et des appels de détresse. Des gilets de sauvetage ont également été offerts symboliquement au Conseil local de la pêche artisanale (CLPA) de chaque département. Ce lot fait partie de la cinquantaine de gilets que le gouvernement a alloués aux trois CLPA de la région. « Renforcer la sensibilisation des acteurs du sous-secteur de la pêche artisanale est une des priorités du gouvernement. C’est ce qui explique cette campagne à la base », a pour sa part déclaré Adama Faye, chef de la division sécurité de la pêche artisanale à la Direction des pêches et de la surveillance. « L’objectif est de réduire les pertes en vies humaines en mer. En moyenne, 95 pêcheurs artisanaux perdent la vie en mer du fait du non respect de l’obligation de port du gilet de sauvetage », a souligné ce fonctionnaire du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime. Les acteurs de la pêche artisanale de la région ont de leur côté souligné la nécessité de respecter les obligations sécuritaire en haute mer, tout en lançant un appel aux autorités à accroître le nombre de gilets et d’équipements de sécurité en leur faveur. La région de Louga est dotée d’une façade maritime d’une cinquantaine de kilomètres, et dispose de deux centres principaux de débarquement des produits halieutiques (Potou et Lompoul) et de sites secondaires (Saré Dao, Taré et Gabar). Louga dispose en outre d’un parc piroguier estimé à 215 dont 150 sont recensées à Lompoul-sur-mer et 65 à Potou (trentaine de kilomètres de Louga), selon le Service régional des pêches et de la surveillance maritime (SRPS) de Louga.