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Lutte contre la sècheresse : La Banque Mondiale plaide pour l’irrigation

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La Banque Mondiale avait donné le ton à l’occasion du Forum de Dakar «Forger la résilience et accélérer la croissance au Sahel et en Afrique de l’Ouest par la relance de l’agriculture irriguée» tenu le 31 octobre 2013.

A travers cette rencontre organisée en collaboration avec le CILSS, la Banque mondiale lançait un appel à l’action pour une coalition sur le développement de l’irrigation au Sahel, à travers une Déclaration dite de Dakar. Quatre mois après, la Task Force chargée de mettre en œuvre la « Déclaration de Dakar » qui vise l’augmentation des superficies irriguées de 400 000 ha actuellement à 1 000 000 ha d’ici 2020 dans les pays du Sahel et un changement de paradigme et des pratiques, se réunit à Dakar du 3 au 5 février 2015 à l’invitation du gouvernement sénégalais. Selon M. Clément Ouédraogo, Coordonnateur de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel au CILSS, la stratégie prévoit des principes d’intervention novateurs sur la base desquels les actions sur le terrain doivent être déterminées. «Elle reconnaît notamment l’importance d’une planification tenant compte de la diversité des solutions possibles depuis l’amélioration de la gestion de l’eau d’irrigation à la parcelle jusqu’au grand périmètre et le besoin de rôles clarifiés et complémentaires pour le public et le privé, y compris, les producteurs familiaux », a-t-il rappelé.

Selon lui, suite au Forum, les partenaires avaient convenu d’établir une Task Force régionale chargée d’opérationnaliser la Déclaration de Dakar. Une première réunion des partenaires s’est tenue à Dakar immédiatement après ce Forum, qui a préfiguré la constitution des membres de la Task Force.

«La Task Force s’est ensuite réunie à deux reprises à Ouagadougou, du 1er au 3 avril 2014 et du 23 au 26 septembre 2014. Elle s’est organisée en Groupes thématiques pour travailler sur les différents thèmes issus de la Déclaration de Dakar, notamment la performance des filières reposant sur l’irrigation ; le renforcement des politiques et stratégies nationales de développement de l’agriculture irriguée, la maintenance, la gestion durable des ressources en eau ; l’accès et la sécurisation du foncier, etc », poursuit M. Ouédraogo.

Dans le même sillage, M. Jean-Philippe Tré, spécialiste de l’agriculture à la Banque mondiale révèle qu’à travers les fonds du Water Partnership Program, la BM va financer les études thématiques qui vont alimenter les réflexions des groupes thématiques et jeter les bases du programme régional.

En sus du CILSS et de la Banque Mondiale, Les membres de l’initiative incluent les six Etats sahéliens (Burkina Faso, Mali, Niger, Mauritanie, Sénégal, Tchad), le secteur privé, des organisations de producteurs, des chercheurs. Plusieurs organismes de coopération multilatéraux ou bilatéraux sont également impliqués : la FAO, la BAD, l’AFD, la JICA. L’atelier de Dakar va notamment se pencher sur les principes clés devant régir le contenu du futur programme régional Irrigation. La communication et les partenariats seront aussi abordés.

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