La rencontre, selon le sous-préfet, est une réunion de réflexion pour dégager un certains nombres d’axes afin de mieux gérer les problèmes sécuritaires de la ville de Touba.
Les conclusions ont porté sur la mise en place d’une task-force à la sous-préfecture de Ndame, comprenant le sous-préfet, le maire, les responsables des forces de sécurité, des chefs de village et délégués de marché pour avoir des réunions mensuelles, mais se pencher davantage sur les réalités de la sécurité publique à Touba.
Il a été décidé de sensibiliser les opérateurs économiques sur les dépôts à faire dans les banques, au lieu de les garder à domicile… Il est également prévu de procéder à une élimination des véhicules taxi clando irréguliers dit « Goana », de nettoyer le réseau du marché Ocass, une niche d’insécurité, l’élimination de la circulation des motos « Jakarta » dans la ville de Touba.
Selon Modou Mbacké Fall, il est prévu d’utiliser les bâtiments de la Gare BouMack et des zones périphériques supposé être des repaires de malfaiteurs, pour y installer des activités rentables pour la société.
Des contrôles de routine seront organisés dans les quartiers avec des brigades de vigilances. Le sous-préfet révèle qu’incessamment, il sera en tournée dans ces différents villages pour installer des brigades de vigilance dans les quartiers. Ces dernières vont servir de relais aux forces de sécurités pour l’alerte et la prévention des crimes et délits.
Enfin, il y aura des points focaux dans les 28 marchés que compte officiellement la ville de Touba. Ils pourront rapidement alerter les forces de sécurité, mais aussi prévenir beaucoup de choses, avec une révision du système de gardiennage.
Le sous- préfet est revenu sur le statut spécial de Touba pour expliquer que « Touba n’a jamais réclamé de statut spécial. C’est une ville habitée par des citoyens sénégalais. Aujourd’hui, le léger flottement qu’il y a dans la conduite des affaires s’explique, selon le sous-préfet, par le fait que la ville est passée d’un statut de communauté rural à celui de commune.
Il assure que la ville va bientôt bénéficier des prérogatives sécuritaire d’une ville moderne, car il y a un escadron en construction et bientôt un camp de Gmi, même avant la fin de cette année il y aura des nouveautés dans la sécurité, rassure Modou Mbacké Fall.
Le problème de l’éclairage public
Le conseiller Birane Gaye, parlant au nom du maire, a révélé être conscient du déficit d’éclairage de la ville car la ville accuse un déficit de 80% pour la couverture totale.
Rien que dans le budget d’investissement, il y a plus de 250 millions de FCfa pour l’éclairage public. Le maire a révélé qu’une mission d’entrepreneurs japonais travaille sur ce projet d’éclairage à l’énergie solaire pour résorber ce problème, surtout dans les quartiers périphériques.
Par ailleurs, souligne le maire de Touba, la commune a construit des postes de sécurité pour la gendarmerie à Ndindy, à Touba Belel et pour la police à Gouye Mbind, etc.
Le commandant de la gendarmerie, M. Thioune, a demandé aux populations d’être beaucoup plus citoyennes en collaborant avec les services de sécurité.
Par rapport à l’insuffisance des effectifs, le commandant de la Gendarmerie a rappelé qu’une caserne est prévue à Thiawene et devra abriter un escadron de 150 éléments.
Pour le commissaire Tamba de la police de Touba, des mesures sont prises depuis fort longtemps avec l’organisation régulière de patrouilles nocturnes. « Nous avons instauré des systèmes de rotation pour mieux encadrer la ville, et l’Etat a pris la pleine mesure pour la sécurité des personnes et de leurs biens », a souligné le commissaire de police.
Avant de révéler que les populations sont souvent indifférentes, à défaut d’être réticentes pour fournir des renseignements afin de combattre l’insécurité. « Nous avons un numéro 782953434 ouvert 24/24 », a confié le chef de la Police, avant de solliciter l’appui de la mairie pour disposer de moyens roulants en vue d’une plus grande mobilité.
Cette réunion de crise sur l’insécurité à Touba fait suite à l’inquiétude qui s’est emparée des populations de la capitale du mouridisme après les assauts répétés en l’espace de 72 heures des malfaiteurs qui ont braqués 15 cantines du marché Ndiguel et délesté un commerçant qui était chez lui d’un montant de 29 millions de FCfa gardés dans son coffre-fort.
Ces deux opérations commises par une bande de malfaiteurs véhiculée et armée, qui n’a rencontré aucune résistance des forces de sécurité, sont à la cause de l’inquiétude des populations de Touba.
Mamadou DIEYE