La validation du procès-verbal des dernières négociations et l’annonce de la décision prise par les syndicats. La bonne nouvelle plutôt, pour reprendre les termes du ministre. Mais il s’est trouvé que d’une part, les enseignants n’avaient pas apporté leurs observations dans le document.
D’autre part, le document que le gouvernement leur a fait parvenir n’est pas le même que celui qui a été lu à l’attention de l’assistance. Les deux parties ne pouvaient donc pas s’entendre sur ce point. Car les syndicalistes ont estimé qu’ils pourraient avoir des remarques sur les points ajoutés dans le document et qui ne figurent pas dans le leur.
Alors que les syndicalistes pensent que la séance va être levée, le ministre passe au deuxième point. “Vous nous avez demandé de vous laisser le temps de rendre compte à votre base. Nous vous écoutons maintenant. Annoncez-nous la bonne nouvelle”, sourit-elle. Ici, la bonne nouvelle veut dire tout simplement la levée du mot d’ordre de grève, afin de sauver l’année.
Surprise ! La musique à laquelle s’attendaient gouvernement et médiateurs ne sera pas chantée par les enseignants. La dysphonie est manifeste. Ndongo Sarr est désigné porteparole des syndicats. Il déclare : “Nous aussi, nous nous attendions que le gouvernement nous annonce de bonnes nouvelles. Ce qui n’a pas été le cas. Vous comprendrez donc qu’on ne puisse pas prendre une décision maintenant.
” Surtout que la question des indemnités de logement n’a pas trouvé solution. Un point sur lequel Ndongo Sarr et ses camarades du CUSEMS ne badinent pas. Mais Amadou Diaouné le secrétaire général du SUDES a trouvé la parade. Il a fait remarquer au ministre que c’est ellemême qui a proposé que le premier point concernant le PV soit traité avant de passer au deuxième. Par conséquent, argumente- t-il, il n’est pas possible de passer au point suivant avant d’avoir vidé le premier.
A 17h, syndicats, gouvernement et médiateurs se sont retrouvés à nouveau au tour de la table de négociation. C’est vers 00h que les négociations sont arrivées à terme. Le CUSEMS campe toujours sur sa position. Car Ndongo Sarr et ses camarades ne sont toujours pas d’accord sur le “point nodal” des négociations à savoir l’alignement des indemnités de logement.
De son côté, l’Union syndicale pour un enseignement de qualité (USEQ) à elle suspendu son mot d’ordre de grève. Selon Amadou Diouané, leur organisation syndicale a pris en compte l’état actuel où se trouve l’école publique sénégalaise, la détermination des médiateurs qui ont tout fait pour qu’une solution définitive soit trouvée. Compte tenu de tous ces facteurs, dit-il, “nous avons suspendu le temps qu’on voie l’application des engagements pris”.