Le président palestinien a pour sa part affirmé dimanche qu’un tiers des sommes attendues pour cette période manquait à ce versement.Ils disent qu’ils vont nous envoyer l’argent et finalement ils nous l’envoient, mais un tiers en a été déduit, pourquoi?, a lancé M. Abbas lors d’un discours à Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.
Maintenant, nous avons un dossier supplémentaire à soumettre à la CPI: d’abord il y a la guerre (de l’été 2014) à Gaza, la colonisation, et maintenant la direction palestinienne étudie ce nouveau dossier pour pouvoir le présenter en temps voulu à la CPI. Une source dans l’entourage du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé dimanche à l’AFP qu’une partie de cet argent avait été transférée à l’Autorité palestinienne ajoutant qu’Israël avait assuré aujourd’hui aux Etats-Unis que le montant restant peut être transféré à tout moment.
D’ici là, a-t-il affirmé, nous ne prendrons pas l’argent jusqu’à ce qu’il nous soit rendu dans son intégralité: soit on nous donne toute la somme, soit nous allons au tribunal.Lors de la création il y a plus de 20 ans de l’Autorité palestinienne, Israël s’est engagé à collecter en son nom les taxes et les droits de douanes sur les marchandises destinées aux Palestiniens transitant obligatoirement par Israël.
Aujourd’hui, cette somme représente près de 110 millions d’euros par mois, soit les deux tiers des recettes budgétaires propres de l’Autorité palestinienne qui, depuis qu’Israël a suspendu début janvier les versements, peine à payer ses 180.000 fonctionnaires.
La Palestine est officiellement devenue membre de la CPI le 1er avril, et la procureure Fatou Bensouda a décidé de se pencher sur le conflit israélo-palestinien. Mais aucune enquête formelle n’a été ouverte contre des dirigeants israéliens.