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Dakar est au banc des accusés. Salif Sadio, rebelle de la faction la plus radicale du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), devenu l’interlocuteur privilégié de la communauté catholique Sant’Egidio pour le processus de la paix en Casamance a fait une sortie au vitriol contre le Sénégal, rapporte L’Enquête.
Interrogé par l’Agence de presse Portugaise News Network (PNN) le 6 janvier dernier, sur le limogeage de l’ancien ministre de l’Intérieur de Guinée- Bissau, Botche Cande, Salif Sadio a fait dans la provocation. Et ce, alors que des relations pour le moins délétères sont notées depuis quelques mois entre la rébellion et le voisin Bissau guinéen. « Certaines autorités politiques haut placées tout comme des autorités militaires bissau-guinéennes sont à la solde du Sénégal ».
Toute chose, qui expliquerait selon lui, les attaques des forces armées bissau-guinéennes contre les indépendantistes casamançais. Selon le rebelle, devenu un proche de Jammeh, le Sénégal œuvre a anéantir son mouvement en Casamance.
A l’en croire, « d’autres groupes armés en Casamance sont toujours financés mensuellement par le Sénégal et sont encore présents en Guinée Bissau pour dénigrer l’image du Mfdc par des mauvaises actions ». Salif Sadio en remet une couche et déclare que les pratiques corruptrices de Dakar ont toujours été monnaie courante à Bissau. « Dakar a corrompu Tagme Na Way, Bubo Na Tchutue et Kumba Yala ». Des pratiques, qui dit-il, contribuent à l’effusion de sang en Casamance.