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La problématique de l’approvisionnement de Touba en eau potable « est en passe d’être résolue », a soutenu le président de la commission culture et communication du comité d’organisation de cette manifestation religieuse, Serigne Abdou Ahad Mbacké Gaïndé Fatma, soulignant toutefois que la qualité du liquide précieux demeure « un problème entier » dans la capitale du mouridisme.
« Nous avons un bon espoir qu’il n’y aura pas de pénurie. C’est un problème qui est en passe d’être résolu’’, même si la qualité de l’eau « reste un problème entier. C’est une eau qui est plus ou moins salée. Et ça reste un problème », a dit Serigne Gaïndé Fatma.
Invité de la rédaction de l’APS, le chargé de la culture et de la communication du comité d’organisation du magal de Touba dit avoir « bon espoir qu’il n’y aura pas de pénurie d’eau » lors de l’édition 2016, les 20 et 21 novembre.
Il a rappelé les mesures prises lors de la réunion nationale consacrée aux préparatifs de la principale manifestation religieuse de la communauté mouride, commémorant le départ en exil, au Gabon, du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba.
« Il faudrait reconnaître que ces problèmes d’eau se sont atténués ces dernières années. Nous n’avons pas connu de problèmes d’eau lors du dernier magal. L’année dernière, exceptionnellement, nous n’avons pas connu de pénurie d’eau », s’est-il félicité.
Selon Serigne Abdou Ahad Mbacké Gaïndé Fatma, également adjoint au maire de Touba, chargé de l’environnement et de la planification, la gratuité de l’eau à Touba remonte à l’époque de Serigne Fallilou Mbacké, le second calife du fondateur de la confrérie mouride.
« C’est difficile de se lever un bon jour et de dire que les populations de Touba vont devoir désormais payer l’eau. C’est vrai que les populations ne payent pas l’eau individuellement, mais il y a la communauté qui contribue au bon fonctionnement des forages », a-t-il relevé.
Il a cité le comité initiative eau de Touba (Mahu Rahmati), mis en place par le khalife, soulignant que cette structure annonce avoir investi plus de 1,6 milliard de francs CFA dans la construction de forages sur une période de dix ans.
« Il y a également le Khalife qui contribue énormément. Donc, individuellement, les populations ne payent pas l’eau, mais c’est comme si il y avait des structures ou le Khalife qui venaient à se substituer à elles pour contribuer à l’approvisionnement en eau à Touba », a-t-il expliqué.
« Aujourd’hui, si l’eau coule en abondance à Touba, sa qualité laisse à désirer puisqu’il y a la vétusté du réseau qui date des années 1960. Il y a beaucoup de pertes. Les gens parlent d’un tiers de l’eau qui s’infiltrerait sous terre en raison de la vétusté des installations », a dit Serigne Abdou Ahad Mbacké Gaïndé Fatma.