C’était, toutefois, sans compter avec les arguments contraires développés par Fatou Sow Sarr. La sociologue et grand défenseur de la parité, commencera par corriger le conférencier sur la personne de Claudette April qui n’est pas une féministe, mais « un juriste-penseur qui a étudié les sciences politiques ». C’est ensuite qu’elle dira que le débat sera encore pour bien longtemps « un dialogue de sourds ». Fatou Sow Sarr de rappeler que la parité se limite à requérir l’équivalence en dignité et l’équivalence fonctionnelle entre hommes et femmes. Elle souhaitera que les femmes ne se laissent pas endormir par certaines thèses développées et qui sont maladroitement et astucieusement justifiées par l’islam. Tout de même, elle fait la promesse d’abandonner la parité si, dans sa phase d’évaluation, elle trouve qu’elle recèle plus de limites que d’avantages.
Amsatou Sow Sidibé se limitera à donner sa langue au chat, prétextant que le contexte et le lieu ne se prêtent pas à un discours différent de celui défendu. Le ministre conseiller de rappeler qu’aucune loi n’a d’emblée fait l’unanimité. Tout de même, elle signalera que les femmes ont le même droit à l’éducation, à la santé que les hommes. Khady Fall Tall abondera dans le même sens que ces consœurs. La parité, dira-t-elle, n’est convoquée qu’au niveau des représentations électives.
Le professeur Malick N’diaye a aussi pris part à la rencontre. La rencontre s’inscrit dans le cadre d’une série de conférences en prélude au Laylatul Qadr, organisée par le comité d’organisation mis en place par Serigne Mahfouz Mbacké et conduit par Cheikh Abdou Mbacké Bali.