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Serigne Fallou Ndiaye :« Notre Crédo Est D’œuvrer Pour Serigne Touba Et La Ville Sainte »

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« Touba ca Kanam » est une association portée sur les fonts baptismaux le 09 juillet 2016 avec comme unique objectif d’œuvrer pour Khadim Rassoul à travers son Khalife général. Ouverte à toutes les couches sociales de la communauté mouride et par extension à toute personne désirant œuvrer pour Serigne Touba en vue du développement de la cité religieuse de Touba, l’association a séduit beaucoup d’autorités religieuses et descendants de Serigne Touba, qui s’y sont volontairement affiliés. Serigne Fallou Galass Ndiaye, président de l’association «Touba ca Kanam» « Nourou Darayni », nous livre la genèse, les réalisations et les perspectives de l’association.

Comment votre association a-t-elle vu le jour ?
Tout est parti du constat que Touba pouvait rayonner davantage, à l’instar des grandes villes de ce monde. Seulement le principe de base était que l’idée émane des disciples de Serigne Touba et que les populations de la ville se l’approprient et cheminent ensemble pour le développement de la cité religieuse. C’est ce qui a sus- cité le choix du nom et l’intention d’aller de l’avant. À l’origine, elle rassemble toutes les personnes qui partagent la même vision. Nous avons une démarche dénonciatrice des tares dans la cité religieuse de Touba qui a suscité un engouement des populations, dont des autorités religieuses de la communauté mouride qui ont rallié le groupe et émettent des idées.

Avez-vous un objectif précis ou des objectifs ?
Notre objectif est de ne plus attendre quoi que soit de qui que ce soit. Nous sommes conscients que Serigne Touba est suffisamment pourvu par son Seigneur dans tous les domaines et qu’il dispose de toutes les bonnes choses. Une fois que nous seront à pied d’œuvre pour servir Dieu, il intervient

de lui-même en nous facilitant tout ce dont nous avons besoin.

Avez-vous rencontré des difficultés avec l’autorité municipale ?
Concernant la mairie de Touba mosquée,

c’est vrai que nous avions eu des démêlés avec elle au début, lors de la période de dénonciation des tares de la ville. L’autorité municipale, à tort ou à raison, nous considérait comme de potentiels adversaires, des dé- tracteurs. Cependant, elle n’avait pas compris nos objectifs en tant que disciples frustrés, voulant jouer leur partition dans la restauration de l’état dégradant de la cité religieuse. Désormais, nous travaillons de concert avec eux et partageons le même objectif, c’est- à-dire le bien-être des populations et le rayonnement de la cité religieuse de Touba.

Avez-vous eu l’aval de Serigne Cheikh Sidy Mokhtar, l’autorité spirituelle de Touba ?
Il a fallu, avant de l’adopter et de le mettre en place, en faire part à l’autorité suprême qu’est le khalife général, solliciter ses prières et son « Ndiguel » (sa bénédiction) pour appliquer le projet. Nous l’avions trouvé dans sa résidence de Gouye Mbind. Ce jour-là, Serigne Habibou empêché, nous avons été guidés par Serigne Tacko son frère aîné. Serigne Tacko a expliqué au Khalife général le projet «Touba ca Kanam», dont l’unique but est d’œuvrer pour Khadim Rassoul et la cité religieuse de Touba. Une fois ex- posé, le khalife nous a donné son onction pour commencer le travail.

Qu’est-ce qui fait l’engouement et la popularité de l’association « Touba ca Kanam » ? C’est l’intégration de hautes personnalités religieuses. Par exemple, Serigne Habibou Mbacké de Serigne Fallou Mbacké y a adhéré par l’intermédiaire d’un de ses amis par qui il a eu écho des démarches entrepris par «Touba Ca Kanam». Il nous fit part d’une idée qu’il aurait longtemps murie : rassembler deux millions de mourides, chacun participant à hauteur de 1.000 FCfa par mois, soit 2 milliards le mois et 24 milliards l’année. Cette idée a ensuite été suivie d’une déclaration de Serigne Habibou dans le groupe WhatsApp, qui ne semblait attendre que ce déclic et ce fut la ruée vers « Touba Ca Kanam». Il faut signaler qu’auparavant il y avait d’autres autorités qui ont été mises au courant et qui ont même acheté leur carte d’adhésion : Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, Serigne Abdou Samath Mbacké.

Comment vous êtes vous organisés pour gérer cette manne financière ?
Nous nous sommes constitués en comité directeur avec une commission sociale, une commission finance et tous les organes d’une organisation qui se respecte. Un comité de pilotage de ce projet dirigé par Serigne Abdou Ahad Mbacké Ibn Serigne Habibou avec ses collaborateurs a été mis en place. La communauté mouride a massivement adhéré au projet. Nous avons sollicité deux millions de personnes, mais il y en a de tous les calibres.

Aujourd’hui, nous avons une commission d’étude et de réalisation des projets. Il nous échoit alors de rendre fidèlement compte au Khalife général, pour lui dire que nous avons rassemblé telle somme et nous somme à l’écoute pour le mettre là où il veut. Nous allons ensuite mettre à exécution cette volonté du khalife général, l’accompagnant dans ses réalisations tout en lui donnant pleinement son autorité spirituelle et agir en disciples de Serigne Touba qui devront suer pour avoir son agrément.

Quelles sont vos réalisations pour Touba depuis la naissance de l’association ?

Elle remonte à l’époque de nos premières activités de terrain. Les premières dénonciations étaient liées à une fraude dans l’attribution des bourses familiales dont certaines étaient détournées. Nous avions constaté qu’il y avait des bénéficiaires qui n’étaient même pas au courant et dont leurs bourses étaient perçues par des personnes qui n’y avaient pas droit. Une fois cette fraude dénoncée, la vérité a été rétablie et les véritables ayants droit percevaient ce qui leur revenait de droit. Ensuite, il y a eu la dénonciation de l’état de délabrement avancé des ronds-points sur l’axe principale depuis Mbacké et à l’ancienne gare routière de Touba. Ces en- droits étaient devenus infects et des repères de malades mentaux et de délinquants. Aujourd’hui, tout le monde a constaté comment leur réfection a embelli la ville. C’est à partir de ce moment que nous avons véritablement senti la nécessité de se structurer en association.

Avez-vous des priorités et quelles sont vos perspectives ?
A Touba tout est priorité, tous les 7 projets sont des priorités, mais il est évident que c’est à l’autorité de nous dire par où commencer le travail. Il y a l’éclairage public, les inondations, les postes de santé. Ainsi, il nous indiquera lequel des projets attaquer en premier, ensuite nous passerons à l’acte. Car quiconque œuvre pour Serigne Touba doit le faire conformément à sa volonté, mais tout est priorité dans cette ville. Nous nous rendrons disponibles pour réaliser tout ce dont la ville aura besoin en matière d’assainisse- ment, de concert bien sûr avec la municipalité. Il en est de même pour la santé, l’éclairage public et l’éducation, entre autres domaines qui entrent dans le cadre de l’amélioration du bien-être des populations de Touba. C’est cela l’organisation « Touba Ca Kanam » qui veut œuvrer pour Serigne Touba dans la cité religieuse, mais conformément au « ndiguel » de Serigne Cheikh Sidy Mokhtar, car nous n’agirons jamais sans sa recommandation.

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