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Au nom de quelle citoyenneté prétendiez-vous parler?
Notre nation est indivisible, c’est l’effort de tout un peuple.
Notre volonté constitutionnelle est nette et claire sur ce point.
Les conséquences politiques de l’ivoirité nous hantent à jamais.
Cette folle prétention avait plongé nos amis ivoiriens dans le chaos.
La stabilité nationale ne vous préoccupe guère, en même temps vous dénigrez la cause des sénégalais à l’étranger.
Nos valeurs s’appellent la république, la démocratie et la justice.
A travers lesdites valeurs nous « jugeons » les uns et les autres.
Fortement motivé par ces seuls principes , je vous réponds.
Je ne vous réponds pas parce que politique partisane, non.
Je ne vous réponds pas parce que, monsieur Abdou Karim Wade, non.
Je vous réponds au nom des principes universels et à valeur constitutionnelle.
Ne vous versez pas dans ce populisme, dans cette idéologie des extrêmes.
Ce n’est que catastrophe.
Je vous cite selon les médias en ligne « Karim, de quel Peuple prétendrais-tu être le candidat? ».
Le titre de votre texte est grave dans un pays, où règne l’état de droit.
Vous n’avez pas le droit de parler ainsi, non.
Plus loin dans votre développement, vous dites ceci » Comment Karim Wade peut-il prétendre être le candidat d’un Peuple dont il ne parle aucune des langues nationales ?
Comment Karim Wade peut-il être le candidat d’un Peuple dont il ne voudrait même pas des femmes pour y choisir une épouse ou même être vu avec l’une d’elles ?
Comment Karim Wade peut-il être le candidat d’un Peuple dont il ignore jusqu’aux conditions de vie ?
Qui a jamais vu Karim Wade tâter la réalité de la vie quotidienne du Peuple sénégalais en séjournant par exemple dans ses cases et chaumières, ou en buvant son eau ou même en partageant ses mets ?
De ce point de vue, Karim Wade aurait peut-être pu être un candidat légitime à une élection présidentielle française »….[]
À vous entendre, tous les citoyens sénégalais ne sont pas égaux devant la loi.
À regarder vos propos indécents, vous faites le nid de la perversion intellectuelle et menacez notre vivre ensemble. Vos propos, dans un pays qui a vocation à respecter les droits humains, sont condamnables.
Votre faute est inexcusable dans une démocratie. L’intéressé a exercé des fonctions au sein de l’état du Sénégal en tant que citoyen de ce pays.
Son papa a été le père de la nation durant douze ans. Je vous le rappelle justement. Il ne vous appartient pas d’octroyer des attributs controversés de citoyenneté.
Vos critères sont faux et n’obéissent à aucune objectivité. La citoyenneté est un droit absolu que nous tenons de la république. On est citoyen et c’est tout.
Vous faites l’apologie du Front National à la sénégalaise. Vous alimentez l’idéologie que nous combattons tous les jours en dehors des murs du Sénégal.
En Europe, les partis xénophobes, ant-immigration sont aux portes du pouvoir.
Systématiquement, ces partis populistes, nationalistes n’arrêtent pas de prôner des actes identitaires.
Dans plusieurs pays, c’est l’extrême droite qui gouverne avec sa panoplie haineuse et ses idées toxiques. C’est vent debout contre les émigrés.
Face à la montée des extrémistes, nombreux de vos compatriotes de l’extérieur sont victimes des discriminations. Beaucoup sont tués du fait de la couleur de leur peau ou de leur origine.
L’assassinat récent de ce jeune sénégalais en Italie et en pleine période électorale, en est la parfaite illustration. Nos pensées vont à sa famille et à ses proches.
En France, des hommes et des femmes politiques sont dégoûtés chaque jour par des déclarations identiques aux vôtres.
Mettons vos mots à côté de ceux de Jean Marie Le Pen, gageons que l’opinion aurait du mal à vous identifier.
Vous avez pleinement le droit de critiquer et à juste titre l’homme sur ses compétences, sur ses projets, sur ce qu’il a fait ou n’a pas fait, mais non sur ses identités.
Vos considérations extra-politiques n’ont pas raison d’être.
La thèse extrême est nauséabonde et désastreuse.
Je demande avec solennité à chacun et chacune d’éviter les expressions dangereusement stéréotypées.
Élevons le débat, c’est indispensable pour satisfaire toutes les exigences populaires.
Je ne vous apprends rien, c’est une évidence, rien n’est nouveau sous le soleil.
Le débat se porte sur des idées, Monsieur le journaliste.
Vive le Sénégal et vive la république.
Thierno Birahim DIENG, citoyen engagé pour son pays..