La journée des institutions a été l’occasion pour le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, de régler ses comptes avec certains leaders de l’opposition, comme l’ancien président Abdoulaye Wade. Pour commencer, il a invité les Sénégalais à bannir des discours va-t-en-guerre, en prenant exemple sur Macky Sall. Pendant que certaines cases de l’Afp commencent à prendre «feu», du fait son appel à soutenir le président Sall à la présidentielle de 2017, le président de l’Assemblée nationale en a ajouté une couche, ne tarissant pas d’admiration pour l’actuel chef de l’Exécutif. «Dans nos rapports quotidiens et dans vos rapports avec les Sénégalais, vous faites preuve de discipline et de générosité. On est heureux de travailler avec vous, parce que vous respectez tout le monde», dira Niasse qui assure que Macky ne gêne aucunement l’Assemblée nationale. «Vous ne faites rien, Monsieur le Président de la République, pour gêner l’Assemblée nationale dans l’accomplissement de sa mission. L’Assemblée n’a aucun problème ni avec le président ni avec le gouvernement», a-t-il magnifié, expliquant que l’Hémicycle est consciente de devoir cohabiter et coopérer effectivement avec les autres institutions de la République dont l’Exécutif représenté par le chef de l’Etat, le Premier ministre et le gouvernement.Macky avertit WadeSur l’anarchie, le président de la République dira : «un Etat de droit, c’est un Etat qui respecte les droits de ses citoyens. Mais c’est aussi un Etat qui fait respecter les devoirs du citoyen. C’est-à-dire qu’on ne peut pas laisser l’anarchie s’installer dans une démocratie où les règles du jeu sont clairement établies.» Macky Sall dit soupçonner certains leaders d’opposition de vouloir prendre la population en otage. «Si on va aux élections, chacun affûte ses armes, comme on dit, déroule son programme, tourne comme il veut, empêche les gens de dormir, pendant 21 jours. Après les citoyens, souverains, décident. Quand ils décident maintenant, c’est fini la récréation», rappellera le chef de l’Etat, selon qui, la période qui sépare deux élections doit être mise à profit pour faire faire au pays un bond dans divers secteurs de l’économie: «Qu’on se mette au travail jusqu’à la prochaine campagne. Entre les deux campagnes, il faut qu’on travaille. Il faut que le pays avance. Ça, si on ne le comprend pas, c’est qu’on n’a rien compris», soulignera le leader de l’Apr. Une sévère mise en garde contre le président Abdoulaye Wade et ses alliés.