L’arrêté de l’exécutif local a été renforcé, lors de la première communication du sous-préfet, par un ndigël du Khalife Général des Mourides qui aurait dit :« c’est moi qui me suis résolu de mettre terme à la circulation de ce type de voitures pour endiguer les phénomènes de l’illégalité et de l’insécurité ».
En « bons mourides », plus de 5 000 chauffeurs et apprentis ont, la mort dans l’âme, accepté de se plier à ce ndigël… un ndigël inventé de toutes pièces, encore une fois, par « ces trafiquants de ndigël ». En fait, la vérité des faits vient d’être rétablie par Modou Mbacké Fall lui-même, lors d’un point de presse qu’il a convoqué. Et le sous-préfet de dire face à la presse : « cette décision d’interdire la circulation de ces véhicules émane de nous et non du Khalife Général des Mourides. Il n’a rien à voir avec ça. C’est nous qui avons pris cette décision. Que les choses soient claires et elle sera appliquée!» Pourtant, deux semaines plutôt, il disait (les enregistrements l’attestent), que cette décision relevait de la volonté de Serigne Sidi Mokhtar Mbacké.
Qu’est-ce qui a bien pu se passer entre temps, ayant pu provoquer cette précision, qui ne change du reste rien de la décision portant interdiction de la circulation des véhicules ciblés? En fait, à y voir de plus près, on se rend compte que ce sont les trafiquants de ndigël qui ont encore frappé. Ces hommes, pour la plupart des chefs religieux, propriétaires de certains de ces minibus Tata, ont volontairement inventé ce ndigël pour obliger leurs adversaires à se plier.
D’où est-ce que la pression est venue ( le cas échéant) pour obliger le sous-préfet de Ndame à apporter cette précision ? Toujours est-il que, pour une fois, l’administration a décidé de faire respecter sa volonté sans recourir au ndigël du Khalife. Le proche avenir dira si elle parviendra à ses fins…
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