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Il était le favori du scrutin. Le candidat de l’alliance laïque,, a revendiqué dimanche 21 décembre la victoire au second tour de l’élection présidentielle en Tunisie. Aucun résultat, même partiel, n’ayant été diffusé, le président sortant, Moncef Marzouki, conteste sa défaite.
« Les indicateurs que nous avons (…) indiquent une victoire de Béji Caïd Essebsi », a déclaré, quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote, Mohsen Marzouk, directeur de campagne de ce vétéran de la vie politique tunisienne, sans toutefois avancer d’estimations.
CONTESTATION DE MONCEF MARZOUKI
Moncef Marzouki a, quant à lui, refusé de reconnaître la victoire de son adversaire tant que les résultats n’auront pas été dévoilés. « La Tunisie l’a emporté aujourd’hui, la démocratie a gagné, nous devons rester unis. Malgré les annonces de victoire de nos adversaires, tous les indicateurs sont positifs pour nous », a déclaré le président sortant à une foule des partisans réunis devant le siège de campagne, à Tunis. Son directeur de campagne, Adnen Mansar, avait, peu avant, faitsavoir qu’il s’agissait d’une élection serrée et que « rien n'[était] encore confirmé ».
Au premier tour, le 23 novembre, Essebsi avait obtenu 39,4 % des suffrages, contre 33,4 % pour Marzouki, élu il y a trois ans par l’assemblée constituante. La participation avait frôlé les 65 %.
Près de 5,3 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour ce second tour, qui clôt la transition près de quatre ans après le renversement de Zine El-Abidine Ben Ali. Le cycle électoral de cette fin d’année doit achever la transition en Tunisie, qui, malgré plusieurs attaques attribuées à la mouvance djihadiste et des crises politiques à répétition, a évité de basculer dans le chaos ou la répression, à l’inverse de la plupart des autres pays du « printemps arabe ».