});
















Tunisie: Les deux camps revendiquent la victoire

= 1548

4544510_3_0682b Il était le favori du scrutin. Le candidat de l’alliance laïque,, a revendiqué dimanche 21 décembre la victoire au second tour de l’élection présidentielle en Tunisie. Aucun résultat, même partiel, n’ayant été diffusé, le président sortant, Moncef Marzouki, conteste sa défaite.

« Les indicateurs que nous avons (…) indiquent une victoire de Béji Caïd Essebsi », a déclaré, quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote, Mohsen Marzouk, directeur de campagne de ce vétéran de la vie politique tunisienne, sans toutefois avancer d’estimations.

Face à près de 2 000 personnes rassemblées devant son QG de campagne, le candidat laïque de 88 ans a remercié ses électeurs et salué son rival, bien que l’inimitié entre les deux hommes soit de notoriété publique. « Je dédie ma victoire aux martyrs de la Tunisie. Je remercie Marzouki. Nous devrions désormais travailler ensemble sans exclure quiconque », a déclaré dimanche l’ancien membre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du dictateur déchu Zine El-Abidine Ben Ali.

CONTESTATION DE MONCEF MARZOUKI

Moncef Marzouki a, quant à lui, refusé de reconnaître la victoire de son adversaire tant que les résultats n’auront pas été dévoilés. « La Tunisie l’a emporté aujourd’hui, la démocratie a gagné, nous devons rester unis. Malgré les annonces de victoire de nos adversaires, tous les indicateurs sont positifs pour nous », a déclaré le président sortant à une foule des partisans réunis devant le siège de campagne, à Tunis. Son directeur de campagne, Adnen Mansar, avait, peu avant, faitsavoir qu’il s’agissait d’une élection serrée et que « rien n'[était] encore confirmé ».

Au premier tour, le 23 novembre, Essebsi avait obtenu 39,4 % des suffrages, contre 33,4 % pour Marzouki, élu il y a trois ans par l’assemblée constituante. La participation avait frôlé les 65 %.

Près de 5,3 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour ce second tour, qui clôt la transition près de quatre ans après le renversement de Zine El-Abidine Ben Ali. Le cycle électoral de cette fin d’année doit achever la transition en Tunisie, qui, malgré plusieurs attaques attribuées à la mouvance djihadiste et des crises politiques à répétition, a évité de basculer dans le chaos ou la répression, à l’inverse de la plupart des autres pays du « printemps arabe ».

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *