});












YAWMA ASHURA : PARTICULARITES ET PRATIQUES MERITOIRES

= 923

Comme nous le savons, Muharram est le premier mois du calendrier hégirien. Son avènement ne donne pas lieu à des fêtes ou à des réjouissances. Il marque seulement le début d’une nouvelle année et doit être l’occasion de raviver notre foi en DIEU. L’occasion est également belle pour marquer notre reconnaissance au Seigneur qui nous permet d’aborder une nouvelle année d’existence et, en conséquence, de réaffirmer notre détermination à consacrer notre vie à Le servir.

Le mois sacré de Muharram compte plusieurs jours remarquables pendant lesquels les musulmans doivent faire montre d’un regain d’efforts dans leurs actes de dévotions. Ils doivent encore plus redoubler d’efforts dans les actes d’adoration du Seigneur. Il est recommandé de jeûner tout le mois de Muharram. Mais, si on ne peut le faire, il est au moins recommandé d’en consacrer le 3ème, le 9ème et le 10ème jour au jeûne. Un hadith rapporté par Ibn Abass nous apprend que le Prophète (P.S.L.) nous promet pour chaque jour de Muharram que nous aurons consacré au jeûne autant de bienfaits que nous rapporteraient trente jours de jeûne agrées.

Le Saint Coran donne un statut particulier au 10ème jour de Muharram ou Yawma cAshûra. C’est un jour particulièrement important, qui tire son statut du fait qu’il est la date anniversaire de nombres d’événements capitaux dans l’histoire de l’Islam. C’est un jour tellement important que Cheikh Ahmadou Bamba lui a consacré un chapitre de son ouvrage Intitulé  » les itinéraires du Paradis  » (Massâlikal Jinnân).
Il nous y enseigne les grands événements qui ont marqué cette date et les actes méritoires qu’on recommande d’observer ce jour.

a) – Evénement mémorables qui s’attachent à Yawma Ashûra

L’édition de  » Les itinéraires du Paradis  » (Massâlikal Jinnân) publié par Dar el Kitab de 1984 à la page 55, des vers 245 à 254 énumère les événements qui, par le Volonté Souveraine du Maître du Trône, ont jalonné le cheminement du processus du triomphe de la Vérité : la consécration de l’Islam comme la religion que DIEU a choisie pour l’homme et du statut de Seydina Mouhamed (P.S.L.) en tant que Sceau des Prophètes.

Ainsi Cheikhoul Khadim nous apprend que c’est un jour de Yawma Ashûra :
- que Seydina Adama (Adam) le premier prophète envoyé par DIEU obtint le pardon du Seigneur.
- que l’Arche de Seydina Noh (Noé) s’immobilisa sur la montagne dite Jôdi pour laisser débarquer les croyants sauvés du Déluge par la grâce de Dieu.
- que DIEU fendit la Mer pour laisser passer Seydina Moussa (Moïse) et son peuple et pour noyer Pharaon et son armée d’infidèles.
- que Seydina Younouss (Jonas) sortit, en signe de pardon du Seigneur, des entrailles du poisson qui l’avait avalé.
- que Seydina Youssouf (Joseph) sortit du puits où l’avaient précipité ses frères jaloux pour se débarrasser de lui.
- que Seydina Ibrahima (Abraham) fut sauvé des flammes où l’avaient jeté les ennemis de la Foi.
- qu’eut lieu l’ascension de l’Esprit de DIEU, le fidèle Seydina Insa (Jésus), fils de Seydatou Mariama (Marie).
- que Seydina Daouda (David) obtint de DIEU la rémission de tout ce qu’il avait commis.
- C’est également le jour de Yawma cAshûra qu’on habille la Maison Sacrée d’Allah (la Qâba).

b – Pratiques méritoires recommandées le jour de  » Yawma cAshûra  » (10ème jour)

La même source,  » les itinéraires du Paradis  » (Massâlikal Jinnân), à la page 54 (vers 238 à 243), nous enseigne que ce jour est tellement faste que les actes méritoires suivants y sont recommandés, avec assurance d’en tirer profits et bienfaits de la part du Seigneur :
- le jeûne,
- les visites aux parents dans le but de raffermir les liens familiaux,
- les visites aux malades dans l’intention de leur apporter aide et réconfort,
- la distribution d’aumônes aux pauvres en signe de solidarité,
- le grand bain rituel (janâba) qui, lorsqu’il est accompli ce jour, éloigne de nous la maladie,
- le fait de se couper les ongles,
- l’application de khôl aux paupières qui est sensé éloigner de nous la cécité,
- les marques de tendresse aux orphelins (musulmans) comme le fait de leur caresser la tête dans le but de leur apporter le réconfort de la chaleur et de la solidarité humaines.
- le fait d’offrir à la famille un repas copieux dans le but évident de lui apporter le bonheur et de renforcer sa cohésion
- les visites aux savants et aux docteurs de foi,
- la récitation de la sourate Al ikhlass mille fois.
- une prière surérogatoire de quatre génuflexions (rakkas). A chaque rakka, on récitera la Fatihah une fois et la sourate Ikhlass (Qul Huwa Allâhou) quinze (15) fois

En marge de ce qui précède, la tradition recommande également de faire, en famille, la prière suivante, que nous transcrivons en caractères latins,

 » Asbunal lâhou wa nihmal wakîlou nihmal mawlâ wa nihmal nassîrou  » (70 fois)

 » Soubhâna lâhi mil almizâni wa mountahâl hilmi wa mablakhâ
Ridâ wa adada n nihami wa zinatal harshi lâ maldiâ
Wa la mandiâ mina lâhi illâ ileyhi
Soubhâna lâhi adada shaf hi wal watri wa adada kalimâti lâhi
Ttâmâti koulihâ ash halouka s salâmata birahmatika
Yâ ar hamâ r râhimîn
Wa lâ hawla wa lâ khouwwata ilâ bilâhil aliyyil azîmi
Wahwa hasbi wa nihmal wakîlou nihmal mawlâ
Wa nihmal nassîrou wa sala lâhu alâ Sayyidinâ
Mouhamadin wa alâ âlihî wa sahbihî
Wa sallama taslîman  » (7 fois)

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *